Buergbrennen
On a eu cru qu'on pourrait sortir deux soirs d'affilée nos deux loulous de moins de quatre ans sans que leur humeur n'en pâtisse. Genre les parents voyageurs, les nomades flexibles les routards avec les enfants en sac à dos : « On est cool, on les amène partout, ils s’adaptent… attend, on va pas changer de vie parce qu’on a des enfants ! »
LA BONNE BLAGUE
Deuxième soir de nocturne, après une soirée anniversaire, on décide d’emmener les enfants au buergbrennen. C'est une tradition luxembourgeoise célébrée dans notre commune de Hesperange lors de laquelle on enflamme une croix pour célébrer la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps, mais c'est une fête païenne rappelle un spectateur près de moi.
http://www.luxembourg.public.lu/fr/culture/fetes-traditions/buergbrennen/index.html
On attend impatiemment le feu. On s'est frayé un chemin dans la foule avec nos deux poussettes, déjà ça, c'est épique. On a libéré le petit mais il est nerveux, fatigué, ingérable dans la foule, il tombe, pleure, commence à s'agiter. Technique du knacki ! J'envoie mon mari au stand des saucisses acheter de quoi faire patienter ou divertir mon loulou, mais il y a trop de monde, trop d'attente, il faut trouver autre chose, rapidement.
Ben, on n'a pas trouvé.
Il a hurlé, s'est jeté par terre, j'ai tenté de le bloquer dans mes bras, papa l'a attaché dans la poussette. J'ai décidé de rebrousser chemin et je suis partie en marche arrière avec poussette dans la foule. Pourquoi en marche arrière ? Premièrement faire demi-tour n'était pas gagné mais aussi parce qu'on a eu droit a magnifique feu d'artifice ! A défaut d'être une méthode d'avenir pour calmer mon enfant, ce beau spectacle m'a permis de me détendre.
Arrivés à l'autre bout du sentier, on n'était pas si mal pour voir le final. On a bien fait de quitter la foule amassée à l'avant. Promis, on revient l'année prochaine !